Difficile de s’accorder sur l’orthographe du gentilé, tant les propositions sont nombreuses et disputées. D’aussi loin qu’on s’en souvienne Rétais semble être la forme la plus répandue, donc la plus correcte ? Peut-être, mais alors d’où vient ce h qui s’invite dans la danse ? La légende raconte que pour remercier de l’abondance en ressources naturelles de l’île, les pêcheurs et chasseurs locaux, rendirent hommage à Rhéa, déesse de la mythologie grecque, maîtresse des forces de la nature, de la terre et des animaux, fille d’Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), et épouse du Titan Cronos (le Temps), d’ailleurs Rhéa qui peut aussi s’écrire Rhéia mais on digresse… Donc, ceci peut expliquer cela. Cependant le h peut aussi bien se placer entre le t et le a, et l’on voit ainsi des Réthais apparaître au gré des vents et des envies. C’est à y perdre son latin. Si vous demandez l’avis aux locaux, ils semblent avoir tranché en utilisant le terme Rhétas en patois local, qui devient cocasse en verlan. Vous l’aurez compris, rien n’est résolu aujourd’hui sur l’ile de Ré, que l’on écrit Ret en poitevin.